Transitions de la fécondité dans le monde Arabe
Transitions de la fécondité dans le monde Arabe
Organisation : Zahia Ouadah-Bedidi et Jacques Vallin
18 décembre 2012
Une bonne moitié des pays arabes sont déjà très avancés sur la voie
de la transition de la fécondité. Certains en sont aujourd'hui à
moins de 2 enfants par femme (Émirats arabes unis, Bahreïn),
d'autres sont au seuil de remplacement (Liban, Qatar, Tunisie ou
très proches de ce seuil avec moins de 2,5 enfants par femme
(Koweït, Libye, Maroc). Dans cinq pays, au contraire, la fécondité
reste encore élevée, à plus de 4 enfants par femme, tout proche de
la moyenne des pays les moins développés (Irak, Palestine, Sahara,
Soudan, Yémen), les autres se situant entre 2,5 et 4 enfants par
femme (Algérie, Arabie Saoudite, Jordanie, Oman, Syrie). Hormis le
chemin déjà parcouru le processus de transition varie fortement
d'un pays à l'autre. En particulier, dans les pays du Maghreb,
l'élévation de l'âge au mariage a été un élément décisif dans la
baisse de la fécondité alors qu'il n'a joué qu'un moindre rôle dans
les pays du Machrek. De plus, alors que dans certains pays la
baisse de la fécondité se poursuit d'ores et déjà en-dessous de 2,1
enfants par femme, dans d'autres elle semble s'arrêter exactement
au seuil de remplacement (Tunisie) ou même stagner à des niveaux
plus élevés (Égypte). En Algérie, on vient même d'observer une
spectaculaire remontée de 2,2 enfants par femme en 2001 à 2,9 en
2010.
L'objectif de ce séminaire est de tenter de comprendre les ressorts
de cette diversité de situations et d'en mesurer les enjeux actuels
et à venir.