Les violences obstétricales : Enjeux épistémologiques et controverses
Conférence internationale organisée par Clémence Schantz (EHESS) et Virginie Rozée (INED)
Conférence internationale organisée par l’Ined avec le soutien de l’Institut du genre
Le vendredi 6 décembre
Cette conférence internationale vise à analyser les violences obstétricales biomédicales qui s’exercent sur le corps reproducteur des femmes, et à réfléchir aux enjeux épistémologiques et aux controverses qu’elles soulèvent. Parmi les enjeux, les réflexions porteront sur la dimension structurelle et symbolique de ces violences et la façon dont leur analyse permet de repenser le genre. Quant aux controverses, seront interrogées les raisons de ces violences et les solutions envisagées. La biomédicalisation du corps reproducteur sera ainsi appréhendée au prisme de la tension qui peut exister entre une possible émancipation et le risque de glisser vers une représentation essentialiste du corps des femmes. Cette journée permettra de documenter de façon empirique un sujet largement médiatisé et pourtant peu étudié en sciences sociales. Nous souhaitons interroger le terme même de violence obstétricale, et espérons par la suite motiver davantage de recherches sur le sujet, en s’inspirant à la fois des études de genre sur la biomédicalisation et les violences. Enfin, cette journée souhaite constituer un espace d’échanges et de réflexions sur cette thématique entre chercheur.e.s, professionnel.le.s de santé et usager.ère.s.
This international seminar aims to analyse the obstetric biomedical violence carried on women reproductive body, and to think about the epistemological issues and controversies it raises. Issues will focus on the structural and symbolic dimension of this violence and the way in which its analysis makes it possible to rethink gender. As for controversies, the reasons of this violence and the solutions considered will be questioned. Biomedicalization of the reproductive body will thus be approached through the prism of the tension that can exist between a possible emancipation and the risk of sliding towards an essentialist representation of the women’s bodies. This seminar will provide empirical data and analysis on a subject that is widely publicized and yet little considered in social sciences. We also want to question the term itself of obstetric violence. We hope that this seminar will motivate further research on the subject, fed by gender studies on biomedicalization and violence. Finally, this seminar will be an opportunity to exchange and think on this topic together with researchers, health professionals and users.