Rencontres Population et environnement

Vendredi 23 juin 2017 à l'Ined

Il est de plus en plus fréquemment question de « migrations environnementales » ou « climatiques » sans que soit vraiment précisée la nature des déplacements de population en question ni le caractère plus ou moins inéluctable de la mobilité géographique comme seule véritable réponse aux changements environnementaux. Il est par ailleurs supposé, au moins implicitement, qu’une distinction claire peut être établie migrations économiques et environnementales.

Comme l’a explicité Jason Bremner (PRB, 2014) il existe « un continuum des pressions environnementales contribuant à la migration », sur lequel nous reviendrons lors de cette journée à partir de cas exemplaires. Les liens entre changement climatique et mobilité ne sont pas mécaniques, en raison d’une possible « résistance à la migration », avec des individus vivant dans une zone vulnérable acceptant consciemment d’être exposés à des risques croissants. Pour ce qui concerne plus spécifiquement le changement climatique et les catastrophes naturelles qui, en lien avec lui, pourraient être plus fréquentes et plus violentes qu’auparavant, la réponse des populations ne se limite pas à la migration. Des dispositifs techniques et des réaménagements des territoires menacés par exemple par la montée des eaux sont un autre type de réponse aux risques annoncés. Il peut au demeurant y avoir migration pour bénéficier d’un environnement plus favorable ailleurs (pull plutôt que push factor).

Il s’agira, au cours de cette journée, de faire un point sur l’état actuel des investigations pour ce qui est de la problématique « migration et environnement ».

Organisateurs : Demosud/Pôle PI